RCS  0 - 5  Nantes


RCS
Nantes
Debes
Njanka, Bertin, Beye
Belloso, Camadini, Johansen, Martins, Hemdani
Haas, Luyindula
Landreau
Armand, Fabbri, Gillet, Laspalles
Berson, Savinaud, Olembe, Carrière
Da Rocha, Vahirua
Changements 
Camadini par Devaux (46e)
Hemdani par Ljuboja (46e)
Haas par Ehret (76e)
 
Changements
Da Rocha par Touré (88e)
 
      Carton jaune  Fabbri (42e)
          Savinaud (18e)
          Armand (29e)
          Vahirua (41e)
          Vahirua (45e)
          Carrière (87e)


      Le Racing reçu 0 sur 5!

          L'illusion n'a pas duré longtemps... Après trois rencontres sans défaites qui avaient fait penser à tous que la remontée du Racing était amorcée, le Racing est tombé de haut, de très haut. Face à une équipe nantaise privée de nombreux de ses titulaires, les Strasbourgeois se sont littéralement fait atomiser en adoptant un schéma tactique suicidaire étant donnés la faiblesse de la défense strasbourgeoise et la force de l'attaque adverse. Résultat : un cinglant 0-4 à la mi-temps. Défense absente, milieu invisible, attaque maladroite, tout a manqué à ce Racing! Au final une humiliation 0-5 qui laissera des traces côté supporters, car côté club, les choses restent figées et promettent de l'être encore un certain temps. L'excès d'optimisme affiché pendant la mini-trève a laissé d'évidentes traces de suffisance chez les Alsaciens, et il conviendrait de les gommer rapidement sous peine de voir le destin du Racing défnitivement scellé!


      L
      E

      M
      A
      T
      C
      H

      A

      L
      A

      L
      O
      U
      P
      E

      Nul doute que la majorité d'entre vous connaît déjà en détail la façon dont laquelle cette rencontre s'est achevée, et il serait douloureux de se remémorer une seconde de plus cette triste soirée. Pourtant, impossible de passer outre. Tentons d'analyser...

      Quel optimisme affiché dans les propos alsaciens pendant la mini-trève! Tout faisait en effet croire que les soucis appartenaient désormais au passé et que le meilleur restait à venir. Mais les paroles ne suffisent pas. Et c'est malheureusement sur le terrain que se remportent les points et les matchs. Quelle curieuse équipe de Nantes tout de même, tellement prenable à domicile (0-5 face à Bordeaux il y a quelques semaines) et tellement intraitable à l'extérieur (une seule défaite à Paris). A la Meinau, la force du FCNA à l'extérieur s'est à nouveau exprimée ce soir. Mais faut-il parler de force? Car étrangement, si les Nantais ont passé cinq buts aux Alsaciens, ils n'ont pas semblé hors de portée. D'ailleurs, que ce serait-il passé si Mario Haas, sur la première occasion de la rencontre, avait donné l'avantage au Racing? Dieu seul le sait mais on peut supposer que le match aurait alors pris une toute autre tournure. Car il faut bien l'avouer, les Strasbourgeois n'ont pas eu de chance. Tant sur le deuxième but encaissé (tir dévié par Bertin), que sur les occasions incroyables manquées par ses attaquants, le Racing a pêché par maladresse et malchance.

      Reste que les cinq buts nantais, n'ont pas été inscrit par chance, eux! Si l'on avait pu voir contre Sedan ou Saint-Etienne une volonté et une abnégation à toute épreuve (d'ailleurs à l'origine de ces mêmes victoires), ce soir il en fut tout autrement, comme si les paroles d'avant-match auraient du suffire à donner la victoire aux coéquipiers de Teddy Bertin. De la suffisance donc et une invraisemblable passivité en défense, où seul Habib Beye tentait de tenir la baraque. Au milieu, une évidente volonté de bien faire de la part d'un Corentin Martins indispensable, véritable distillateur de bons ballons, malheureusement mal exploités par des attaquants brouillons et peu résolus. Seul Danijel Ljuboja (rentré à la mi-temps) parvenait à amener la petite étincelle qui aurait pu remettre le feu aux poudres mais à nouveau la fatalité venait se mettre en travers... Sur le reste, pas grand'chose à dire : si Thierry Debes a fait une de ses plus mauvaises prestations (que la Meinau n'a pas manqué de lui reprocher), il n'y a finalement pas grand'chose à commenter à part une absence générale de percussion, de vivacité et de détermination. Duels tous perdus, incapacité à porter le danger sur le but adverse et surtout absence flagrante de fond de jeu, voilà les ingrédients de la défaite.

      Une absence de fond de jeu que l'on ne saurait à nouveau pardonner à Claude Le Roy, de plus en plus chahuté dans son rôle d'entraîneur, après l'avoir été dans son rôle de manager. Quelque chose ne passe plus : où est l'équipe qui a terminé deuxième des matchs retour la saison dernière? Prenons l'exemple du fameux Monaco-Strasbourg (Coupe de la Ligue) du 29 janvier dernier gagné brillamment par les coéquipiers de Teddy Bertin (2-3) : sur les joueurs titulaires d'alors, six l'ont été samedi soir (et neuf sont encore au club) avec le résultat que l'on sait. Certes une méforme peut arriver à tout le monde mais de telles absences dans le jeu ne peuvent plus plaider pour une méforme : le système de jeu, dans son intégralité, est à revoir! Car même quand le Racing gagne, le Racing se fait peur. Il suffit pour cela de voir que les trois seules victoires alsaciennes ont été acquises avec la différence de buts minimale, et dans des circonstances qui ne pouvaient accepter d'autre résultat. Là, le Racing s'en est sorti avec les tripes et grâce à une certaine cohésion. Mais on l'a vu, cette cohésion et cette envie, l'équipe ne l'aura pas toujours et il faudra alors faire avec les qualités et défauts de chacun pour encore espérer de meilleurs jours, espérer que cela reviendra. Puisque de toute façon on n'ose imaginer que la seconde partie de championnat dernière ait finalement été la vraie "erreur" : on ne peut pas terminer second des matchs retour par chance, du moins, nous l'espérons tous. Le potentiel est ici, les joueurs, les dirigeants (ou du moins le staff technique) ont tous, à un moment ou un autre, montré des qualités qui forcent le respect. Certes dans ce championnat, tout semble s'être modifié depuis le début de saison : les équipes faciles n'existent plus, les scores s'allongent, les logiques ne sont plus respectées! Dans cette tourmente, une seule équipe ne surprend plus : le Racing; et les supporters sont las de se voir la risée de tout un pays. Ce qu'ils veulent, c'est de la fierté et qu'importe le résultat si les joueurs ont tout donné. Les joueurs ont été choisis par un entraîneur, recrutés par un manager. Aussi mauvais soient-ils, il convient de ne pas leur jeter la pierre puisqu'ils n'ont après tout demandé qu'une seule chose : exercer leur métier. Et si ceux qui les utilisent, aussi compétents soient-ils, ne peuvent plus se rendre garrant des attentes de toute une région, qu'ils laissent leur place et le Racing ne pourra que s'en porter mieux!



      Cliquez ici pour m'envoyer un mail...
      Copyright © 2000 Sébastien ZINSIUS
      Tous droits reservés.